PROLOGUE : Le sommet [PV]

Cela fait plus d'une semaine que nous sommes sans nouvelles du quartier Garsom, pas que je m'en inquiète mais ce n'est pas normal. Je suis agacée par ce manque de considération, le vieux gâteux qui s'occupe de Garsom, Saïto a probablement fait une crise cardiaque, au vu de son grand âge, cela ne m'étonnerai pas le moins du monde.

Mais sans nouvelles du quatrième quartier, nous ne pouvons pas discuter du futur de la ville, c'est pourquoi nous nous réunissons en ce jour. On a tout de même envoyé un courrier au croulant pour le prévenir qu'une réunion aurait lieu, mais s'il est malade, il ne viendra pas, et tant mieux !

La réunion commence dans une heure, et comme d'habitude, je n'ai pas fini de me préparer, une femme doit prendre son temps, non ? Ils pourront bien m'attendre...

J'enfile une robe à fente assez longue pour recouvrir mes jambes et attache mes cheveux grossièrement en arrière. En tant que succube, je suis toujours parfaitement présentable et puis... je suis moi après tout ! 

Je pars de ma résidence lorsque le chauffeur que j'ai appelé se présente au portail. Il faut que j'arrive en avance à la salle de réunion car la personne que j'ai envoyée à Garsom doit me faire son rapport. J'ai tout prévu, je me suis nourrie hier soir afin de prévenir toute éventualité, ils ne m'auront pas par surprise ces mâles emplis de testostérone ! 

Le trajet passe rapidement jusqu'au centre-ville mais arrivée dans la partie neutre d'Arklow, les routes sont bouchées et on traîne derrière de longues rangées de véhicules. N'y tenant plus et souhaitant arriver au plus vite, j'ordonne au chauffeur de me retrouver à la salle de réunion dès qu'il sera sorti des bouchons et d'attendre que je sorte. 

Je termine le chemin à pieds, le vent fait voler mes cheveux dans tous les sens, me cachant la vue de temps à autres mais c'est agréable. La fraîcheur de cette matinée m'enchante et me met de bonne humeur, la réunion se passera bien, ne t'en fais pas Freya me dis-je intérieurement.


Quelques minutes plus tard, j'arrive devant le grand bâtiment en bois sombre, j'ai toujours de l'avance, heureusement. Je fais le tour de l'imposante bâtisse par le chemin en pierres et me retrouve dans un petit jardin extérieur. Mon informateur est déjà là, dans son manteau sombre. 

- Vous êtes en retard Freya, me fait-il remarquer abruptement.
- Oh, bonjour mon cher, ravie de voir que vous êtes toujours aussi désuet. Enfin, c'est la tendance du moment d'être en retard ! 

Je lève le menton dans un geste de fierté. En vérité, je me trouve juste des excuses en l'accusant mais ce n'est pas comme si j'étais arrivée en retard volontairement. 

- Peu importe, j'ai ce que vous m'avez demandé, répond mon interlocuteur sèchement en me tendant une liasse de papiers.
J'attrape les papiers dans un geste théâtral.
- Très bien, je vous ferai savoir en temps utile si j'ai besoin de quelque chose d'autre, bonne journée. 
Après une révérence, je m'éloigne de lui pour consulter les papiers tranquillement, assise sur un banc de pierre. Le manteau sombre s'en va par la gauche du bâtiment.










Arrivée à leur niveau, j'interromps leur conversation :

- Bonjour, on a un problème, le vieux de Garsom a disparu, et il semblerait qu'un certain Siloss ait pris sa place.

Du vent, du vent, beaucoup trop de vent. Mes cheveux claquent sur mon visage, comme des centaines de petites mains qui me bafferaient et -non pas que je le mérite-, j'y suis habitué. Me dirigeant en traînant les pieds vers la salle de réunion, je remarque que le trafic est particulièrement encombré, une telle concentration d'humain, c'est... absolument dégoûtant. Je sens tout : la sueur et les parfums, tellements forts qu'ils me feraient mal à la tête. Un cheveu me rentre dans l'oeil droit, je le chasse vivement.

Ash est déjà présent devant le bâtiment, toujours en avance, le rat de bibliothèque. De-serrant ma cravate aux motifs de homards bleus sur fond jaune, je lève une main pour le saluer, il me répond par un hochement de tête, louchant sur ma cravate.

— Je sens ta jalousie dirigée vers ma splendide cravate, si tu la fixes trop longtemps, tu va te transformer en goujon, camarade.



Je l'écoute vaguement argumenter le contraire en m'allumant une cigarette bas de gamme. Du coin de l’œil, je vois une figure familière s'approcher : la succube. Elle s'approche d'un pas décidé, ses cheveux attachés d'une manière assez disgracieuse s'agitent dans le vent. Elle s'introduit d'une façon assez rude, et pas des plus polies.

— Bonjour, on a un problème, le vieux de Garsom a disparu, et il semblerait qu'un certain Siloss ait pris sa place.

— Ravi de vous revoir aussi, ma chère.

Elle me dévisage, assez contrariée. J'ai bien envie de lui dire qu'elle pourrait me punir si elle le veut, mais elle risquerai de me prendre au sérieux, et je n'ai pas envie de me retrouver au lit avec une succube : trop épuisant.

J'ajoute ensuite que la mort de ce vieux Saïto était prévisible, l'homme n'avait clairement pas l'étoffe d'un chef.
Je fais un signe de croix de façon tout à fait ironique, et affiche un sourire en coin qui semble horripiler cette chère Freya. C'est absolument exquis.

Je comprends pourquoi je n'ai jamais essayé d'avoir une bonne relation avec Cino, c'est un abruti. Manquer autant de respect envers plusieurs personnes en si peu de temps, c'est presque un record. Mais bon, comme d'habitude je ne relève aucune de ses piques et je me contente de hocher vaguement la tête quand il dit des choses sensées. Je me tourne vers Freya, la seule que je respecte vraiment ici.

-Et tu as pas d'autres infos sur ce Siloss ?

Elle fait signe que non. Apparemment même ces espions ne peuvent pas tout savoir. C'est triste quand même, moi je l'aimais bien Saïto. J'ouvre la porte de la salle, la maintient ouverte en attendant que mes deux collègues entrent, puis je la laisse se refermer dans un grand claquement. Je les rejoins au centre de la pièce.

-Bon du coup on fait quoi ? On va à sa rencontre ou on attend gentiment ?

Ma voix se répercute sur les murs nus de la salle. Je n'ai aucune réponse des deux autres. Freya réfléchit, et Cino à l'air de s'ennuyer. Je me demande bien comment il a pu rester dirigeant de son quartier aussi longtemps. Soit il a de la chance, soit il cache bien son jeu. J'opte pour la première proposition.

Des bruits de pas commencent à se faire entendre, e me tourne vers Freya.

-Tu l'as déjà invité ?

Les pas se rapprochent, mais on en distingue plus de deux, combien sont-ils ?

J'ouvre la porte d'un coup de pied.
La salle dans laquelle je rentre est richement décorée et meublée : sur tous les murs sont accrochés des tableaux représentant les anciens référents de chaque quartier. Un quartier par mur si j'en crois la disposition des tableaux... Et bizarrement le mur de Garsom est celui qui contient le plus de portraits. Faudra que je fasse attention si je veux rester !
Au centre de la salle se trouve une longue table en bois massif posée sur un tapis d'un blanc profond.
Enfin, et peut être le plus important, se trouvent devant l'entrée les deux autres référents ainsi qu'une secrétaire, me semble-t-il.

Pendant que je découvre la pièce, mes hommes se positionnent tout autour de la salle. Ils doivent être une dizaine, tout au plus : Simple mesure de sécurité.

Devant l'air ahuri des trois personnes présentes, je me décide à engager les "hostilités".

-Salut à vous. Siloss, référents, référents, Siloss. Voilà comme ça on ne perd pas plus de temps en présentation que nécessaire. Le dernier chef n'est pas arrivé ? C'est pas bon ça !


Ils se regardèrent alors en affichant une expression d'incompréhension... Ce que j'ai dit n'est pas très dur à comprendre pourtant.

-Bien, si ça ne vous dérange pas, j'apprécierai que l'on se pose à table. Pas que je sois crevé ni rien hein ! Mais notre discussion va être longue et intense et je préfère m’asseoir tout de suite. D'ailleurs, je sais pas à qui elle est mais si la secrétaire pouvait sortir ce serai bien mieux. Vorlann, aide-la à trouver la porte s'il te plaît.

Puis, avant d'attendre leurs réponses et actions, je m'assois sur la place en bout de table tout en cherchant à analyser mes interlocuteurs en vue de notre débat futur.

Nous entrons tous les trois dans la salle, déconcertés par la nouvelle qui vient de nous tomber dessus. Les deux mâles se chamaillent comme des filles, qu'est-ce qu'ils peuvent être agaçants parfois... La porte de la salle s'ouvre brusquement, un homme accompagné de ses men in black entre comme un ouragan. Surpris, nous nous tournons dans la direction de l'effronté qui a osé pénétré la pièce. Cino se redresse imperceptiblement, sur ses gardes tandis qu'Ash se place en avant, prêt à en débattre. J'ai à peine le temps de me demander de qui il s'agit que le nouvel arrivant se met à parler de manière narquoise :

-Salut à vous. Siloss, référents. Référents, Siloss. Voilà, comme ça on ne perd pas plus de temps en présentation que nécessaire. Le dernier chef est pas arrivé ? C'est pas bon ça ! 


Abasourdis par cette révélation, nous l'observons, plus sur nos gardes que jamais. Que fait-il là ? Il a pris la place de Saïto ? Non... le vieux chnoque s'est fait assassiner pour sa place ?!


Le regard du sombre individu, ce Siloss se tourne vers moi et me jauge de la tête aux pieds, profitant certainement de la vue.


-Bien. Si ça ne vous dérange pas, j'apprécierais que l'on se pose à table. Pas que je sois crevé ni rien hein ! Mais notre discussion va être longue et intense et je préfère m’asseoir tout de suite. D'ailleurs, je sais pas à qui elle est mais si la secrétaire pouvait sortir ce serait bien mieux. Vorlann, aide la à trouver la porte s'il te plait.

Vorlann, le toutou de Siloss se dirige vers moi d'un pas décidé, probablement prêt à ne pas décevoir son maître. En voyant un sourire carnassier se dessiner sur mon visage, Cino et Ash s'écartent de moi, me laissant seule contre l'ennemi.

 Il est vrai que Vorlann est très imposant et de très grande carrure mais face à moi, la force brute n'est pas forcément la meilleure idée. Je laisse l'homme s'avancer vers moi, dans la situation actuelle, j'ai un désavantage, je n'ai aucune idée de ce qu'il peut bien être mais mon avantage est bien plus grand, il pense que je suis une secrétaire, probablement une nymphe, donc, que je suis faible et peureuse.

 Encore un pas et .... Je me précipite en avant et me projette contre Vorlann qui tente vainement de m'esquiver. Il trébuche et je me retrouve derrière lui, le maintenant avec une clef de bras. Je tire d'un coup sec sur son membre brisé, le malheureux hurle de douleur. Il est à genoux, à bout de souffle et un bras inutilisable pendant lâchement de son corps mais son regard est triste, il veut en finir ? Très bien, autant lui donner ce plaisir et même, lui donner du plaisir ! Je colle ma bouche sur la sienne, surpris, il essaie de retirer sa tête c'est inutile car je la tiens fermement collée à la mienne. Le chi... le chi arrive, doux, sucré, puissant, je m'en délecte quelques longues secondes, goulûment puis, plus doucement. Lorsque je relâche enfin l'homme, un sourire béat est figé sur son visage, son pouls n'est plus, il est mort, vidé.

Quand je me relève, repue et plus puissante, j'enjambe le cadavre et me dirige vers cet enfoiré de Siloss. Ses gardes du corps stupides et hideux tentent de m'empêcher de passer mais quand on pince là où ça fait mal, ils sont plus à même de se les tenir que de protéger leur "chef", ces mâles, sérieusement, si faibles. 

Je me penche au dessus de Siloss, mon visage si près du sien que je peux sentir son haleine. J'essaie de ne pas faire attention à la signification de son aura et à me contrôler. Tu es repue, plus de chi pour aujourd'hui...


- Ne me sous-estime plus jamais, je dis bien jamais, sale bandant. Tu es tout excité car tu as vu un meurtre j'espère car jamais, JAMAIS, je ne me nourrirai sur toi.

Magique, sublime, fantastique et incroyable. Je ne suis pas un sadique, mais j'appréçie l'action à sa juste valeur. Dès que le garde du corps de ce chef autoproclamé s'est approché de miss Hagen, il était évident que le sang gicle (ou le Chi, en l'occurence), et c'est ce qui s'est passé. Mais qui sommes-nous pour nous en plaindre ? Quelle vie ennuyeuse que celle d'un bureaucrate; bien que sois techniquement immortel, je suis persuadé qu'il est possible de se noyer dans autant de paperasse. Mon train de pensée parti trop loin, je me replonge dans l'action, piquant discrètement une bouteille sur la table de banquet.

Tandis que les os craquent, j'expulse habilement le bouchon de la bouteille -une bonne apparemment- qui atteri directement à l'arrière du crâne de la succube, trop absorbée à extirper l'énergie de ce pauvre homme. Il était laid, certes. Mais je sais faire preuve de pitié, surtout quand un aussi bon millésime est impliqué. Portant le goulot à ma bouche, j'observe la succube s'avancer vers le nouveau successeur du vieux, d'un air menaçant, dégageant une puissance à faire pâlir un Lycanthrope un jour de pleine lune.
Ash me lance un regard noir, me signifiant de prendre cette attraction au sérieux, je lui réponds d'un sourire charmeur et lui envoie un baiser. Son expression de dégoût est hilarante.
Mais au moment ou il me semble que tout est sur le point de partir en sucette, je décide que l'alcool aura sûrement un meilleur goût chez moi. Intervenant après la menace de Freya-la-chaudasse, je m'éclairci la voix.

— Bon, les cocos, on s'amuse bien, et tout ! Mais c'est l'heure, là. Je dois faire... plein de trucs ! Je pointe du doigt ma nouvelle amoureuse toute de verre constituée. Bon... Amusez-vous bien !

Je fais un signe de la main aux personnes présentes dans la salle (qu'elles possèdent encore des testicules ou pas), adresse un clin d'oeil à monsieur-Hetep-le-coincé et m'éclipse par la porte d'entrée, faisant semblant d'ignorer les regards fixés sur moi.

Mes deux collègues ont beau être bizarre, on ne pas nier qu'ils ont la classe. La façon dont Freya a dominé ces Messieurs, et la sortie magistrale de Cino. Mais ça n’empêche pas que se sont des abrutis. On a frôlé l'incident diplomatique à deux reprises en quelques minutes. Punaise, comportez vous comme des adultes à la fin ! Surtout l'autre croulant alcoolo, il est sensé avoir de l’expérience en la matière vu son âge.

Freya se dirige maladroitement, comme ivre, vers la sortie, pousse avec peine la porte et sors. Il part alors dans un rire sans raison, qui donne la chair de poule. Il ne reste plus que lui et moi. On se jauge tout deux du regard, cherchant à deviner ce que pense l'autre. Il romps le silence en premier.

-"Bien, je vois que les rumeurs sont fondées : même si elle dirige un quartier, elle reste une enfant qui n'en fait qu'à sa tête. Franchement, risquer un incident diplomatique pour si peu.  D'ailleurs, je m'excuse pour cette petite mise en scène, je voulais tester vos forces et votre vivacité d'esprit."

Il me regarde longuement, comme si je devais me sentir visé par sa dernière phrase. Je regarde cette brute, assise sur une chaise, me prendre pour un faible ; je me fiche bien de ce qu'il pense, ce n'est pas le premier ni le dernier à le faire. Je reste toujours muet, il va bien finir par dire quelque chose, ce genre de personne adore s'écouter parler.

-"Je sens que ce job va me plaire ! J'espère que vous n'en serez pas vexé : J'ai offensé Mll Hagen volontairement et mes hommes en ont payé le prix, nous sommes quitte."

Il commence doucement à m'ennuyer. Et puis il dit n'importe quoi, ce n'est pas lui qui a subit le châtiment de Freya, mais ses hommes, nous ne sommes donc pas quitte. Je quitte la salle pendant qu'il rigole et le laisse seul avec sa folie. J'étais prêt à écouter ses propositions mais il semblerait qu'il ne sois pas disposé pour ça. Vu son caractère je ne pense pas qu'il se vexe pour si peu. il reprendra surement contact avec chacun d'entre nous pour régler cette affaire.

Freya attend derrière la porte, assise par terre, dos au mur. Quand elle me voit, elle se relève et perd l'équilibre. Je l'attrape par le bras et je la maintiens droite. Elle me regarde en souriant avant de chantonner : "Fais moi oune besos" en prononçant chaque mot comme si c'était de l'espagnol. Elle sait qu'elle ne devrait pas prendre autant de chi aussi rapidement. Elle hausse les sourcils rapidement et me lance un regard tentateur. Je la tire froidement par le bras pour qu'elle avance, c'est pas le moment de tomber dans son petit jeu. Loin d'abandonner, elle se colle à moi et me susurre les même mots à l'oreille. Je ne l'écoute pas, trop absorbé dans mes pensées. Après tout c'est logique, ce qui vient de se passer n'est pas un évènement à prendre à la légère. Ce Siloss, je l'aime pas, il n'a aucun respect pour ses hommes et il a pas l'air digne de digne confiance surtout quand on sait qu'il a assassiner son prédécesseur.

Quand je reviens à ce qui m'entoure, Freya chante toujours la même mélodie, sauf que cette fois les paroles sont "Fais moi oune fellazione". Heureusement que son quartier n'est plus loin.

Eh bien... Cette réunion aura été aussi courte que riche en informations : Mr Salvatore est un flemmard fini et un poivrot et pour ce qui est de Mll Freya, c'est une enfant gâtée. Je me doutais bien qu'elle réagirait précipitamment à mon "test" mais je ne pensais pas que ça prendrais de telles proportions... Je dois bien avouer avoir eu peur que tout dérape. Au souvenir de cette scène, une sueur froide me coula dans le dos... Tout ça pour une pseudo-méprise !
Comme les rumeurs le disent, malgré son accession au pouvoir, elle reste une jeune femme qui ne pense qu'au présent. A l'avenir, je devrais me méfier : les enfants sont souvent imprévisibles !

Le seul à avoir plus ou moins réussi à se montrer digne de son poste est Mr Hetep. Il a su rester silencieux quand il le fallait tout en analysant l'action. Au visage qu'il faisait tout à l'heure, quiconque aurait put se rendre compte que sa boite crânienne fonctionnait à toute allure. J’espère pouvoir compter sur lui à l'avenir : il serait fâcheux d'avoir une cette intelligence face à moi.

Je repars dans un rire. Il y a tellement de choses à faire que je ne m’ennuierais plus avant un bon moment, ça c'est sur.
Je regarde les tableaux des Chefs de Garsom. Ils sont tous la. En bout de rangée, se trouve celui de mon oncle. Quel connard : ne rien faire pour développer son quartier mais afficher sa sale gueule ici ! Même mort il m'énerve !

Je me lève alors et m'avance vers la porte d'un pas rapide. Arrivé à la poignée, j'hésite un moment puis, d'un geste vif, j'attrape un des couteaux cachés contre mon flanc gauche et le lance violemment sur le portrait du déchu. Après plusieurs rotations, l'arme de fer fini sa course dans l’œil de la peinture... Mouais pas trop mal.
Enfin j’ouvris la porte et je partis m’atteler à mes nouvelles occupations !